Élisa Gouin

Candidate au doctorat à l'École d'architecture

Titre du projet:

Recherche-action partenariale en aménagement dans les milieux autochtones au Nord du 49e parallèle : analyse des processus participatifs en contexte innu

Résumé du projet:

Ce projet de thèse s’articule autour de la construction d’un cadre d’évaluation du processus et des effets de projets de recherche-action partenariale en contextes autochtones. La méthodologie retenue est une étude de cas s’attardant à la longue relation partenariale entre la communauté innue de Uashat mak Mani-utenam et l’École d’architecture de l’Université Laval. La participation aux processus de planification du territoire est perçue par plusieurs chercheurs comme une réponse appropriée pour développer un aménagement adapté aux cultures autochtones. Cette participation, partie prenante de toute démarche de recherche partenariale, est valorisée – en fait elle est même exigée – par les organismes subventionnaires, toutes disciplines de recherche confondues. Or, la littérature n’a pas montré, à ce jour, de cadre évaluatif réellement adapté à la recherche partenariale en contextes autochtones. Il y a donc lieu d’aborder l’évaluation ces initiatives de recherche de manière systématique (théorique et empirique) pour être en mesure de comprendre les rouages et les effets de ces processus de recherche. Une théorisation de la recherche partenariale en contextes autochtones est effectuée, à partir du concept d’espace partenarial, développé notamment par des chercheurs de la Chaire UQAM sur la recherche partenariale. L’espace partenarial permet de traduire la médiation entre les acteurs qui prennent part à un processus intersubjectif. Le concept d’intersubjectivité et la reconnaissance des différents types de savoirs apparaissent comme des éléments particulièrement critiques au sein de l’espace de recherche partenariale en contextes autochtones. L’espace partenarial de recherche en contextes autochtones est un espace de relationalité situé à la rencontre entre chercheurs et leurs partenaires, les communautés autochtones. La relationalité est le caractère fondamentalement réel des relations sociales chez les Autochtones, au-delà de la réalité tangible en elle-même, telle que perçue dans une perspective occidentale. La rencontre des partenaires occidentaux et autochtones, qui incarnent différents paradigmes, portés par des ontologies tout aussi différentes, est particulièrement critique, car les relations sociales sont au centre de l’espace partenarial. L’authenticité partenariale n’est pas particulièrement discutée jusqu’à présent dans la littérature, elle apparaît pourtant comme un concept porteur pour qualifier des projets de recherche partenariale en contextes autochtones. Elle peut chapeauter les éléments diffus et tangibles identifiés par d’autres chercheurs, que l’on rapporte aux facteurs de succès et d’insuccès de la recherche partenariale. Ces facteurs esquissent les grandes lignes du cadre évaluatif à construire pour une évaluation adaptée aux contextes autochtones, conscient des enjeux que pose cet exercice en vertu des valeurs d’autodétermination, de relationalité et de décolonisation. Ils s’attardent tout autant au processus (par le biais de la gestion des pouvoirs et des aptitudes relationnelles qui s’opèrent dans tous les temps d’un partenariat : avant, pendant et après) qu’aux effets des projets partenariaux (immédiats, à moyen et à long terme).

Bourse(s):

  • Bourse d’excellence (2018)

Attribution des bourses et de la subvention à la mobilité Louis-Edmond-Hamelin pour l'année 2023-2024

Bourse d’excellence
La bourse d’excellence a été attribuée à Mme Geneviève Vachon, candidate à la maîtrise en santé publique. Mme Vachon s’intéresse aux interventions de santé publique relatives à l’alimentation et à la sécurité alimentaire au Nunavik. Elle est co-dirigée par M. Christopher Fletcher et Mme Mélanie Lemire.

Bourse de fin de rédaction
La bourse de fin de rédaction a été attribuée à Mme Adèle Clapperton-Richard, candidate au doctorat en sciences géographiques. Le projet de Mme Clapperton-Richard porte sur les changements territoriaux, sociaux et culturels sur le Nitassinan (le territoire ancestral) de Pessamit résultant des développements industriels. Elle est co-dirigée par Mme Caroline Desbiens et Mme Justine Gagnon.

Subvention à la mobilité
La subvention à la mobilité a été attribuée à Mme Flora Mutti, candidate au doctorat en anthropologie. Mme Mutti propose une analyse des relations sociales et cosmologiques entre les femmes atikamekw nehirowisiwok et Tapiskwan Sipi (la rivière Saint-Maurice) et son vaste bassin hydrographique dans le contexte du colonialisme de peuplement. Elle est dirigée par Mme Sylvie Poirier.


Boursier | Chaire de recherche du Canada sur la condition autochtone comparée

DU NOUVEAU BIENTÔT

Le site de la Chaire Louis-Edmond-Hamelin est en reconstruction. La nouvelle version intégrera l'ensemble des activités de la Chaire de recherche du Canada sur la condition autochtone comparée. D'ici à ce que la refonte soit complétée, le site internet des deux chaires demeurent en opération.
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